L'amiante tue

Alstom a été condamné, Alstom va payer. Les salariés qui ont attaqué l'entreprise pour les avoir exposé à l'amiante pendant des années alors que cette substance était interdite ont obtenu gain de cause. Ceux qui sont morts des "maladies de l'amiante", eux, n'auront pas eu le temps de voir cela.

C'est l'occasion de parler de ces "maladies de l'amiante" ici. Elles concernent l'appareil respiratoire, touché par les poussières toxiques inhalées. Parmi les pathologies : asbestose, atteintes non cancéreuses de la plèvre, cancer du poumon et mésothéliome. Revenons sur les deux noms barbares de cette liste...

L'asbestose est la fibrose pulmonaire occasionnée par l'amiante. Ces fibroses se manifestent par des épaississements de la paroi des alvéoles pulmonaires qui gênent les échanges gazeux et donc l'oxygénation du sang. Le poumon perd alors progressivement son élasticité. Le malade s'essouffle, jusqu'à souffrir d'une insuffisance respiratoire chronique, parfois fatale.

Dans l'actualité, on en a entendu parler dernièrement au sujet des ouvriers du chantier naval de démantèlement d'Alang dans l'ouest de l'Inde, là où doit être découpé le paquebot ex-France. 15% d'entre eux en souffrent, selon le rapport d'une commission de la Cour Suprême indienne. Le paquebot en question ne devrait rien arranger à leur cas puisque, selon Greenpeace, il contiendrait plus de 900 tonnes d'amiante et autres matériaux cancérigènes et métaux lourds.

Le mésothéliome désigne des tumeurs malignes localisées le plus souvent au niveau de la plèvre et, parfois, du péritoine. Il n'y a aucun autre facteur de risque démontré pour ces tumeurs que l'amiante et l'érionite, une fibre minérale présente en Turquie. Les cas ont dramatiquement augmenté avec l'utilisation croissante de l'amiante.

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