Palouma est morte

A peine bouclé le plan de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées et voilà que l'un des plantigrades disparaît. Il s'agit de l'une des 4 femelles, Palouma, dont le cadavre a été retrouvé vendredi soir au pied d'une barre rocheuse dominant le lac de Caillaouas, près de Loudenvielle, dans les Hautes-Pyrénées. Agée de 4 ans et pesant 83 kg, elle était la première ourse slovène relâchée le 25 avril dernier dans les Pyrénées.

Accident ou acte malveillant, personne ne peut encore le dire… La ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, estime qu'"on ne peut envisager autre chose qu'un accident. La chute s'est fait de très haut, à 2.600 mètres d'altitude". Elle a d'ailleurs rappelé que "10% des ours bruns disparaissent chaque année et que les chutes représentent l'un des facteurs de mortalité naturelle les plus importants avec la vieillesse" chez cette espèce.

L'autopsie qui devait avoir lieu ce matin devrait permettre d'en avoir le cœur net, tandis que Génération Ecologie a demandé une commission d'enquête sur les causes de la mort de Palouma. "Soit l'ourse (...) a fait un faux mouvement en explorant une zone inconnue pour elle, soit elle a été poussée vers cette zone par des malveillants qui la pourchassaient et l'ont acculée à se réfugier dans cette falaise pour échapper à ses poursuivants", affirme Génération Ecologie, rappelant d'autres actes de malveillance ayant déjà eu lieu contre la réintroduction des plantigrades.

Des associations pro-ours, Ferus et Pays de l'Ours-ADET, demande déjà le remplacement de Palouma par une autre femelle, pour suivre le plan prévu initialement. Mais selon la ministre, cette opération ne peut avoir lieu "avant le printemps. Le dernier délai, c'était fin août pour pouvoir réintroduire les animaux, dans la mesure où ils vont maintenant repérer les lieux où ils vont hiberner pendant plusieurs mois, en général en hauteur".