Stopper l'érosion des plages

Une petite note balnéaire pour trancher sur notre quotidien un tout petit peu gris mais pas encore trop… Les autorités des Sables d'Olonne espèrent tenir l'arme miracle contre l'érosion de sa plage.

Le système mis au point par la société Ecoplage utilise la force des vagues qui viennent déposer le sable sur la plage sous laquelle circule une canalisation servant de drain. Grâce à ce drain, l'eau de mer infiltrée dans le sable est aspirée par une station de pompage et peut servir ensuite à alimenter aquariums ou piscines. Mais surtout le sable, au lieu de repartir avec la vague, est fixé sur la plage. C'était pas sorcier ?

Des tests ont été effectués puis le système a été installé en 1999 puis en 2003. Il donne entière satisfaction au maire de la ville. "Le principal objectif était l'arrêt de l'érosion de la plage des Sables et nous l'avons atteint. Après 5 ans, on note même un léger réengraissement de la plage, de 30 cm selon les contrôles scientifiques, ce qui n'était pas prévu mais est très agréable". L'université de Nantes, qui a assuré le suivi scientifique, a confirmé l'efficacité du système qui permet, outre de lutter contre l'érosion, d'obtenir un assèchement plus rapide du sable quand la mer se retire, pour le plus grand plaisir des estivants.

Depuis, des plages du Calvados et du Var (avec quelle marée ?) comme Saint Raphaël (dont le site explique très bien le procédé) se sont converties à ce système. Ecoplage devrait prochainement entrer en phase commerciale pour être proposé à toutes les collectivités dont les plages sont menacées. Le marché est vaste: rien qu'en France, un quart du littoral français recule sous l'effet de l'érosion marine, soit 1720 km de côtes. Et près de 20% des côtes européennes sont victimes du phénomène.

Selon les équipes d'Ecoplage (bons vendeurs !), ce procédé est à long terme plus rentable et moins nuisible pour l'écosystème que le réensablement artificiel des plages. Quant aux "épis" perpidenculaires à la côte qui parsèment de nombreuses plages, ils n'ont souvent fait qu'aggraver la situation, fixant le sable en amont pour le perdre en aval selon des études scientifiques européennes.