Pauvre Galice !

Après les marées noires, la marée turquoise. La couleur fait moins peur, elle est même plutôt jolie et évoque une mer calme et claire, comme sur cette image… Mais cette pollution n'en est pas moins grave. Pour preuve, la marée de cette couleur empoisonnée progresse dans la rivière Umia en Galice, et décime tout sur son passage, poissons et flore.

La nappe de produits toxiques se déplace lentement vers l'Atlantique, au rythme d'un kilomètre en huit heures. Elle provient d'une usine de la firme chimique allemande Brenntag, même si on ignore encore comment ou pourquoi, et s'étend sur 3 kilomètres. Elle s'ajoute aux incendies criminels qui ont déjà provoqué une catastrophe écologique en Galice cet été et pourrait mettre un à deux jours pour atteindre la côte qui se souvient encore d'une autre marée, noire celle-là, sortie des cuves du Prestige en novembre 2002. La nappe toxique est toutefois très volatile, ce qui fait espérer aux secours qu'elle s'évaporera avant d'atteindre l'Atlantique. Maigre consolation, elle n'entraînerait pas de pollution de l'air.

Le gouvernement régional galicien qui avait fermé préventivement samedi les parcs à coquillages de l'embouchure de l'Umia a décidé de les rouvrir dimanche. "Pas une seule goutte d'eau contaminée n'est arrivée", a expliqué la responsable régionale de la Pêche, Carmen Gallego. Le gouvernement de Galice a également décidé sur avis d'un comité de crise d'autoriser à quelque 100 000 habitants des communes riveraines l'usage domestique de l'eau de la rivière, interdit depuis samedi.

Plus d'infos, avec un papier de Libé.