Allemagne : le nucléaire pour les nuls
Nouvel épisode pour le nucléaire allemand, dont on a déjà parlé ici. Certains conservateurs semblent vouloir relancer la polémique sur le nucléaire chez nos voisins. Le ministre de l'Economie Michael Glos (CSU), fervent partisan de cette source d'énergie, a donc trouvé de nouveaux arguments dans une étude rendue publique hier.
Attention démonstration...
Selon deux instituts qui ont été consultés pour aboutir à ce document, il va devenir moins avantageux de recourir au gaz, dont les tarifs sont corrélés à ceux du pétrole, mais
l'appréciation de l'or noir restera néanmoins insuffisante pour rendre
la plupart des énergies renouvelables réellement compétitives. La part du charbon dans la production électrique pourrait ainsi passer à 61%, contre 47% l'an dernier. On vous passe les chiffres précis... "Cela signifie davantage d'émissions de CO2 dans le secteur des
centrales électriques", souligne le ministre, qui y voit "une raison
supplémentaire -- aussi à cause des conséquences sur l'environnement --
de repenser encore à la sortie du nucléaire". En clair, sortir du nucléaire, ce serait pire que le nucléaire...
La polémique est récurrente en Allemagne, qui prévoit d'arrêter la dernière de ses 17 centrales nucléaires vers 2020. "L'Allemagne va se retrouver dans une impasse en matière de politique énergétique, si on n'envisage pas enfin sérieusement de prolonger la durée d'utilisation des centrales existantes", a prévenu lundi la vice-présidente du groupe parlementaire conservateur au Bundestag, Katherina Reiche (CDU). "Sans durée d'utilisation plus longue, nous aurons le choix entre construire de nouvelles centrales fonctionnant avec des énergies fossiles, ce qui va à l'encontre des objectifs de protection de l'environnement, ou importer de l'étranger de l'électricité d'origine nucléaire", a-elle ajouté.
Limpide non ? Alors entre la peste et le choléra, que choisiront-ils...