Dessine-moi un mouton... qui ne pète pas !

Qu’elles ont l’air mignonnes ces petites boules laineuses qui gambadent joyeusement dans les prés … Difficile à croire sans doute, mais les moutons (et autres animaux de la ferme) ont, comme nous, leur part de responsabilité dans le réchauffement de la planète. Un mouton qui rote (ou qui pète), émet en effet 20 grammes de méthane par jour, soit 7 kg par an. Un boeuf en produira 60 et une vache laitière 114. Au total, les éructations de ces animaux représenteraient 20 % des émissions mondiales de méthane. Or le méthane est un gaz à effet de serre encore plus nocif que le dioxyde de carbone rejeté par les voitures ou les usines puisqu'il retient 23 fois plus de chaleur dans l'atmosphère terrestre que le CO2.

Face à cet épineux problème, nos très éloignés voisins australiens ont été les premiers à prendre le taureau par les cornes. Pour lutter efficacement contre les éructations de ces bêtes moins innoncentes qu’il n’y paraît, des scientifiques aussies ont décidé de plancher sur un vaccin destiné à empêcher les moutons de roter autant de ce gaz nocif. Une urgence au pays des kangourous et des koalas qui est aussi celui des ovins : l’Australie compte en effet 115 millions de moutons. Le méthane provenant de son bétail représente 13% de sa production de gaz à effet de serre !

Le vaccin mis au point par le Docteur Wright et son équipe vise à détruire les bactéries intestinales responsables de la production de méthane chez les moutons. Les premiers résultats montrent qu’après deux injections, les animaux ont émis 8 % de méthane en moins après avoir rejeté leurs gazs sonores. Pour l’instant, les scientifiques ne sont parvenus à combattre que 20% des microbes intestinaux producteurs de méthane. Le vaccin miracle ne devrait pas être disponible avant 2011. En attendant, veaux, vaches, cochons, fermez la bouche et serrez les fesses !

N.T